Dans l'ambiance particulière du salon ancien, la chair s'expose avec la délicatesse des désirs contenus. Les joies du clair obscur, du mystère de l'ombre, de la faute éclatante qui fixe comme un œil.

De ces instants et postures je garde un souvenir d'intime, d'extrême. Elle connaît son corps, elle est photographe également. Travail en commun intelligent et concluent. Mes images se nourrissent de ce corps surgi de l'ombre.

Ana était intéressée par les photographies d'Irina Ionesco, qui m'ont autrefois inspiré, bien avant que les choses ne soient devenues insupportables après les révélations de sa fille. Un visage d'une grande force expressive.

La peau blanche de Laura, sa fatigue, son visage sérieux, un peu triste. C'était une belle séance photo, un peu inquiète, un peu interrogative.

À l'instar des textes de Georges Bataille et des photographies d'Irina Ionesco ou celles de Bettina Rheims, ce travail sur un érotisme contenu dans un rapport sensible au Sacré.